Prostate
Introduction
La prostate est une glande qui fait partie de l'appareil
reproducteur masculin. Elle peut être le siège
de deux principales affections : l'hypertrophie
bénigne de la prostate (ou adénome
de la prostate) et le cancer de la prostate.Ce site
apporte des informations sur ces deux affections
de la prostate ainsi que sur les troubles sexuels
qu'elles peuvent engendrer. Ces informations sont
fournies par un comité d'experts scientifiques
spécialistes de la prostate.
Anatomie de la prostate
La prostate est une glande qui fait partie de l'appareil
reproducteur masculin. Elle est située sous
la vessie, en avant du rectum. Elle entoure le canal
de l'urètre qui conduit l'urine de la vessie
vers l'extérieur. Cette position explique
les problèmes urinaires de la prostate. Chez
l'homme jeune, la prostate est de la taille d'une
prune (volume estimé à 20cm3 environ).


La prostate peut être divisée en deux
parties : une partie centrale entourant l'urètre
et une partie plus périphérique. Cette
glande est composée d'un ensemble d'éléments
appelés lobules. Ces lobules sont formés
d'un tissu de soutien contenant des fibres musculaires
lisses, des vaisseaux sanguins et des terminaisons
nerveuses, ainsi que des formations glandulaires
qui secrètent le liquide prostatique.La prostate
contient les canaux éjaculateurs. L'urètre,
dans cette portion prostatique, est entouré
de deux sphincters (anneaux musculaires), l'un à
l'entrée, l'autre à la sortie.
Hypertrophie bénigne de la prostate
Définition :
L'hypertrophie bénigne de la prostate (HBP),
appelée aussi adeno-myo-fibrome prostatique,
est une affection : non cancéreuse d'évolution
lente qui débute progressivement chez l'adulte
à partir de 30 ans… mais ne s'exprime
en général qu'à partir de 40
ans (18 % des hommes)... pour augmenter en fréquence
avec l'âge (plus de 50 % des hommes de plus
de 70 ans).
L'âge moyen de découverte clinique
de l'adénome est de 65 ans chez le sujet
européen. En France, plus de 6 millions d'hommes
sont concernés par l'HBP.
Signes cliniques :
Troubles du stockage des urines ou "signes
irritatifs" :
Ces troubles se traduisent par : augmentation de
la fréquence des mictions pendant la journée,
apparition de mictions nocturnes, besoins impérieux
d'uriner, parfois accompagnés de fuites urinaires.
A ce stade, certains mouvements et/ou actions (croisement
des jambes, marche au froid …) peuvent engendrer
des besoins urgents d'uriner.Ces troubles conduisent
souvent le patient à consulter.
Troubles de l'évacuation des urines
ou "signes obstructifs" :
Ces troubles se traduisent par : nécessité
de pousser pour uriner, réduction de la force
du jet d'urine, difficulté à "finir"
la miction (gouttes retardataires).
Ces troubles viennent d'une difficulté progressive
du muscle de la vessie à se contracter. La
vessie se vidange mal et retient un résidu
d'urine en fin de miction. Ce résidu augmente
le risque d'infection urinaire. Le patient apprend
à compenser en "poussant" avec
les muscles abdominaux, ce qui peut entraîner
une hernie digestive, un affaissement du rectum
ou des hémorroïdes. Enfin, en l'absence
d'intervention médicale, la distension de
la vessie retentit sur l'uretère et le rein
(hyperpression et infection), et peut aboutir à
une insuffisance rénale.
Ces troubles de la vidange, qui apparaissent de
façon plus tardive dans l'évolution
de la maladie, sont plus graves que les troubles
de la retenue, pour l'intégrité de
l'appareil urinaire.
Quand consulter ?
Les signes suivants doivent inciter à consulter
: impériosité (envies pressantes d'uriner)
parfois accompagnée de fuites d'urine; augmentation
de fréquence des mictions et/ ou apparition
de mictions nocturnes (ou augmentation de leur fréquence);
nécessité "de pousser" pour
uriner, avec faiblesse du jet et miction qui "n'en
finit pas", suivie de "gouttes retardataires".
Deux autres circonstances doivent conduire à
consulter.
Il s'agit de la présence :
- d'une hématurie (urines teintées
de sang). Spectaculaire mais non douloureuse, elle
est cependant rarement liée à l'HBP,
- de brûlures urinaires +/- fièvre
et frissons.
Ceci peut traduire une infection urinaire (compliquant
l'HBP). Dans cette situation, le caractère
aigü et mal supporté par le patient
rend la consultation inévitable et souvent
urgente. L'infection n'est néanmoins pas
synonyme d'HBP.
Dois-je consulter si je n'ai aucun trouble
urinaire ?
En l'absence de troubles urinaires, il n'existe
pas de raison de consulter. Aucun examen systématique
n'est actuellement recommandé pour aller
rechercher une HBP silencieuse.
En revanche, celle-ci est parfois mise en évidence
lorsqu'un bilan (échographie) est réalisé
à la suite de la découverte : d'une
hématurie (dépistée par une
bandelette urinaire lors de la visite de médecine
du travail notamment), d'une insuffisance rénale,
d'une prostatite (infection urinaire).
Les traitements :
Traitements médicamenteux :
- Introduction :
Le traitement médical est simple et le plus
souvent bien toléré.Pour cela, c'est
le traitement le plus fréquemment utilisé.Les
médicaments utilisés (comprimés
une à deux fois par jour) ont pour but de
soulager les signes urinaires sans pour autant supprimer
l'adénome lui-même.
- Les classes de médicaments utilisées
:
Selon la situation, le médecin a recours
à trois classes de médicaments : les
alpha-bloquants Ils sont rapidement actifs.Ils agissent
en diminuant le tonus des fibres musculaires lisses
présentes dans la prostate, ce qui permet
de diminuer la pression de l'adénome sur
l'urètre prostatique et donc de diminuer
les signes urinaires.Les effets secondaires possibles
sont surtout liés à la baisse de la
tension artérielle et se manifestent par
des sensations "vertigineuses". Présents
surtout en début de traitement, ces effets
secondaires sont minimisés par une prise
du médicament en fin de journée (avant
le coucher). les inhibiteurs de la 5 alpha-réductase
Ils sont actifs de façon plus lente.Ils agissent
en diminuant le volume de la prostate.Ils sont principalement
utilisés en cas de grosse prostate (visualisée
à l'échographie). Leur principaux
effets secondaires sont des troubles sexuels : diminution
de la libido, impuissance, diminution du volume
de l'éjaculat, augmentation du volume des
seins. la phytothérapie (extraits de plantes)Ces
médicaments sont très bien tolérés
mais de mécanisme d'action encore assez peu
connu et d'efficacité variable.
Traitements chirurgicaux :
- Le traitement chirurgical est proposé en
première intention en cas de présence
: de complications de troubles urinaires sévères.
Il sera proposé en seconde intention, en
cas : d'échec ou de perte d'efficacité
d'un traitement médical bien conduit.
- Le but du traitement chirurgical est de retirer,
plus ou moins complètement, le tissu adénomateux
qui comprime l'urètre à l'intérieur
de la prostate, tout en préservant la coque
de la prostate.Il existe 3 types d'intervention
: l'incision cervico-prostatique, la résection
endoscopique de l'adénome, la chirurgie par
voie sus-pubienne.
- Les 3 étapes de la chirurgie sont : l'Adénome,
l'énucléation, le résultat
final.
En savoir plus :