Mes
chéries, aujourd’hui nous allons procéder à un bon gros nettoyage de
printemps dans la foule d’idées reçues qui pullulent autour de la
contraception orale et des règles (ou de l’absence de règles).
En effet, la désinformation, parfois cautionnée par certains médecins qui contribuent à la propagation et à la survivance de clichés ridicules, est encore source de confusion dans l’esprit des femmes. Bien informées en 2010 ? Hélas non, et c’est regrettable. Pas de grosse déconnade pour agrémenter cet article cependant : je propose d’entrer dans le vif du sujet et de répondre le plus clairement possible aux questions qui me sont envoyées par les lectrices. C’est en quelque sorte le petit quart d’heure du courrier hormonal sur ZoneZeroGene, grâce à la mine d’informations fournies par Martin Winckler. Alors c’est parti !
Rappels préalables : le fonctionnement de notre cycle menstruel
A la base, nos ovaires produisent des oestrogènes et de la progestérone, hormones qui agissent sur nos organes sexuels ainsi que sur le cerveau, via l’hypophyse.
Pendant la première moitié de notre cycle, nous fabriquons des oestrogènes afin d’épaissir la muqueuse utérine (l’endomètre), de lubrifier le vagin et de nous coller littéralement le feu aux fesses. Donc les filles, si vous n’êtes pas sous contraceptif hormonal et qu’aux alentours du 14ème jour de votre cycle vous connaissez des pics de désir, c’est normal.
Lorsque les oestrogènes circulent à dose suffisante dans le sang, l’hypophyse est stimulée et déclenche l’ovulation (entre le 12ème et 17ème jour du cycle) : l’ovaire expulse alors un ovocyte, qui va se poser dans la trompe, en attendant l’arrivée éventuelle de spermatozoïdes.
Après l’ovulation, l’ovaire passe à la sécrétion de progestérone, qui fait monter légèrement notre température et prépare l’utérus à accueillir un ovule fécondé. Lorsque la fécondation n’a pas lieu, notre production d’hormones chute de façon significative, (ce qui cause chez certaines femmes des symptômes tels qu’irritabilité et sautes d’humeur) et les règles surviennent, environ 15 jours après l’ovulation.
Les règles consistent donc en une évacuation de sang et de tissus (jamais de sang pur), conséquence de la désintégration de l’endomètre, qui n’est plus stimulé par les hormones que produisent nos ovaires. Ces hormones ont donc gorgé l’endomètre de sang avant l’ovulation : celle-ci n’ayant pas eu lieu, l’endomètre se détache et les contractions de l’utérus l’éliminent.
« La pilule, en fait, ça fonctionne comment ? »
Comme un leurre : en fait, la pilule fait croire à notre corps que nous sommes enceintes. En effet, en cas de grossesse, la fabrication de progestérone est constante et notre système sanguin en contient alors de façon stable. Il n’y a donc plus de cycle menstruel, et par conséquent ni ovulation ni règles. La pilule imite donc la grossesse en approvisionnant le corps en hormones.
« Quels sont les différents types de pilules ? »
1 – Les pilules combinées : elles contiennent un oestrogène de synthèse (éthynil-estradiol) et un progestatif de synthèse.
2 – Les pilules progestatives : elles ne contiennent pas d’oestrogènes. Recommandées dans les cas d’intolérance à ces derniers, de problèmes d’hypertension, de phlébite, ou de tabagisme pour les femmes âgées de plus de 35 ans, afin de supprimer le risque d’accident cardio-vasculaire. Dans cette catégories de micro-pilules, on distingue :
- Microval et Milligynon : ces pilules agissent sur la glaire cervicale (sécrétions du col de l’utérus) et ne suppriment pas l’ovulation. La prise est continue (sans l’interruption de 7 jours), et doit être scrupuleusement observée.
- Cérazette : elle supprime l’ovulation chez une grande majorité des femmes. Elle doit également être prise en continu.
La nécessité de prise continue pour les pilules progestatives s’explique par le fait que leur efficacité est de 27 heures : une interruption supérieure à une journée complète pourrait donc déclencher l’ovulation.
En ce qui concerne les pilules combinées, on peut en interrompre la prise environ une semaine avant que l’ovulation ne se déclenche.
« La pilule, ça n’augmente pas le risque de cancer ? «
Non, absolument pas. Il semblerait même que les femmes sous contraception hormonale soient globalement mieux protégées contre le cancer de l’endomètre et le cancer de l’ovaire. Quant à l’augmentation du risque de cancer du sein, il n’augmente que chez les femmes qui prendraient une pilule combinée jusqu’à 40-45 ans. Solution : cesser de prendre une pilule combinée à 35 ans et changer de contraception (pilule progestative ou autre méthode contraceptive). Cela ramène le risque d’avoir un cancer du sein au même niveau que pour les femmes n’ayant jamais pris la pilule.
« Ca me gonfle d’avoir mes règles mais je n’ose pas enchaîner mes plaquettes sans interruption. Je peux le faire ? »
Les toutes premières pilules contraceptives commercialisées dans les années 60 étaient formulées pour être prises en continu, afin de garantir une efficacité optimale. Mais il semble que les femmes aient été psychologiquement perturbées par l’absence de règles, même fausses. Pour remédier à ce souci, les laboratoires ont mis en place la prise interrompue avec des plaquettes de 21 comprimés. L’interruption de la prise provoquant une privation d’hormones mais ne laissant pas le temps au corps d’ovuler, ce sont donc des hémorragies de privation qui tiennent lieu de règles simulées. Les saignements ne sont donc pas de vraies règles mais une conséquence de l’arrêt de la pilule.
Alors il ne faut pas hésiter à prendre la pilule en continu si on le désire. Cela ne présente aucun danger. Et cela augmente l’efficacité contraceptive de la pilule puisque les risques de laisser se déclencher l’ovulation sont réduits à néant par la prise en continu des comprimés.
« Mais ne pas avoir de règles, ce n’est pas dangereux pour la santé ? Et puis les règles, c’est bénéfique, parce que ça nettoie, non ? »
Les règles n’ont jamais eu vocation à nettoyer le corps. Quant aux prétendus risques d’infection, ils sont inexistants : toutes les cellules mortes de notre organisme sont digérées par nos globules blancs. Il n’y a donc pas de « bouchon », ou de « stockage », puisqu’il n’y a pas de sang et de tissus à éliminer.
En ce qui concerne la supposée « absence de recul » sur la prise en continu d’une contraception hormonale, c’est une absurdité : cette technique est connue et maîtrisée dans d’autres pays depuis une bonne trentaine d’années, sans aucun effet négatif sur la santé.
« Je fume : du coup, mon gynéco refuse de me prescrire la pilule. Y a vraiment pas moyen ? »
Mais si, y a moyen. Avant 35 ans, la combinaison pilule/tabac n’accroit absolument pas les risques d’accident cardio-vasculaire, même si on prend une pilule combinée (oestrogènes/progestérone). Après 35 ans, il suffit d’opter pour une pilule progestative.
« Je suis obligée d’aller chez mon gynéco pour me faire prescrire la pilule ? Parce que le toucher vaginal, le frottis, la prise de sang, pfff… C’est relou »
Non, votre médecin généraliste peut tout à fait se charger de la prescription. En fait, il n’y a aucune utilité à procéder à des examens sanguins et/ou gynécologiques pour prescrire la pilule (ou la pose d’un implant contraceptif d’ailleurs). Ni toucher vaginal, ni frottis, ni même palpation des seins. L’OMS et le Conseil National de l’Ordre s’accordent sur ce point : chez une femme en bonne santé, ces examens sont superflus.
Pourquoi ces examens sont-ils inutiles ?
- Parce que le dosage systématique du cholestérol est sans intérêt chez la femme en bonne santé. Prise de sang superflue, donc, hors des cas précis de maladie familiale.
- Parce que la palpation des seins chez les femmes jeunes et en bonne
santé n’a pas de sens dans le cadre de l’absence d’antécédents médicaux.
L’idée que la prise de pilule puisse être liée au risque de cancer du
sein devrait être extirpée de l’esprit des femmes comme de celle des
médecins.
- Parce que le toucher vaginal, pratiqué sous prétexte de détection
d’une pathologie utérine, des trompes ou des ovaires, ou encore d’une
IST, n’a aucun lien avec la contraception hormonale. En effet, même en
présence d’une des pathologies évoquées (endométriose, fibromes, tumeurs
ovariennes bénignes, voire cancer de l’endomètre ou ovarien), la
contraception hormonale n’est pas contre-indiquée. Même le VIH n’est pas
une contre-indication à la contraception hormonale. Ces examens peuvent
donc être utiles en cas d’investigations diagnostiques ciblées sur ces
pathologies, mais en aucun cas pour prescrire un contraceptif hormonal.
- Parce que pour détecter une grossesse, le toucher vaginal est inefficace en-deçà de six semaines.
- Parce que le diagnostic des infections silencieuses telles que les
Chlamydia ne peut être réalisé que par des tests précis. Jamais par un
examen clinique.
Donc : chez une femme jeune, en bonne santé et sans symptôme particulier, tout examen complémentaire homris la prise de la tension artérielle et de la vérification d’éventuels antécédents de phlébite est inutile.
Sachez donc que vous êtes tout à fait fondées à refuser ces examens, et qu’ils ne doivent en aucun cas constituer une condition de prescription de la pilule. Autre précision importante : la loi et la Sécurité Sociale française autorisent tout à fait la prescription annuelle de la pilule. Il n’est donc pas pertinent qu’on vous contraigne à des prescriptions trimestrielles.
En conclusion, les filles, et hors cas pathologiques précis :
- C’est à vous de choisir votre
contraception et d’amener le médecin à adapter sa prescription à votre
choix personnel, et non l’inverse.
- Vous êtes en droit de refuser tout examen inutile.
- Vous pouvez prendre la pilule en continu si vous le souhaitez : l’absence de règles n’est ni nocive ni contre-nature.
- Vous n’augmentez pas vos risques de choper un cancer en prenant la pilule.
- Vous pouvez vous faire prescrire la pilule pour une durée d’un an.
Merci à Martin Winckler dont le site a servi de source à cette synthèse.
A consulter pour des infos plus complètes et plus précises :
- Quelle pilule choisir ?
- Oubli de pilule, comment le gérer ?
- Prendre la pilule sans interruption et ne plus avoir ses règles : oui !
Pour des infos générales sur la contraception :
- Choisir S
A lire également :
- Choisir de ne pas avoir ses règles : ni péché moral, ni danger médical.
- Stérilet Mirena : témoignage
- "EllaOne va banaliser l'IVG, c'est la pilule des étourdies/la porte ouverte à bla bla bla, etc"
- Trouver un bon gynéco : quels critères de choix ?
- Merde, ma pilule !
- PEEP et pass contraception : l’orgueil du premier rôle avant l’intérêt des adolescents
« Avant 35 ans, la combinaison pilule/tabac n’accroit absolument pas les risques d’accident cardio-vasculaire, même si on prend une pilule combinée (oestrogènes/progestérone). »
Pour les raisons que tu sais je suis obligée de souligner que cette phrase n’est pas tout à fait exacte.
A 22 ans j’ai bien réussi à combiner phlébite et embolie à cause du combo pilule + tabac. Avant de savoir qu’on a un terrain « favorable » à ce genre de soucis, on croit toutes être à l’abri.
@Vanessa – C’est justement pour ça que je précise que ces affirmations se situent en dehors d’un terrain pathologique précis.
alors moi j’ai une question sur prendre la pilule en continu avec une pilule tri-phasée. Ca marche comment?
Bon allez, j’y vais de ma contribution (je sais que tu en raffoles
)
J’ai eu une période y’a une bonne dizaine d’année, sous pilule, où je n’avais plus du tout de règle et comme j’étais jeune, naïve et pas totalement au fait, ça m’avait un peu inquiété. Même si ne plus avoir ses règles était bien pratique (et économique) chaque mois je me flippais toute seule en pensant à une éventuelle grossesse.
Renseignements pris auprès de mon gyneco, si je n’avais pas de règles, c’était seulement parce que j’étais trop grosse :/
Il a fallu que je consulte une autre gyneco qui elle, m’a expliquée que c’était pas grave mais que psychologiquement, ça pouvait effectivement perturbée de ne plus être une femme avec toutes les options.
Bref, on fait confiance à son toubib et en fait, on en apprend plus en venant lire des blogs
Ok, j’ai une question bête. Ok, y’a pas de question bête mais quand même.
Je suis bien d’accord que la pilule fait croire au corps qu’on est enceinte. Mais est-ce que ça veut dire que si on fait un test de grossesse alors qu’on prend la pilule, il va être positif?
Que mesure le test de grossesse? Le niveau d’hormones (oestrogène/progestérone) ou un autre truc?
Je SAIS que la prise de la pilule devrait éviter ce genre de questions mais on sait jamais, on peut avoir la poisse et oublier sa pilule un jour, utiliser une protection supplémentaire et que la protection craque alors qu’on est dans le Larzac à mille mille de toute pharmacie avec pilule du lendemain. Vous suivez ou je me suis perdue?
Je viens de lire l’article de Martin Winkler sur la prise de pilule en continu. Une chose n’est pas claire : on peut enchaîner deux plaquette sans s’arrêter et ne pas avoir ses règles, soit. Mais peut-on le faire tout le temps? J’aimerais tellement ne plus avoir mes règles !
@Esme : ça marche pareil. On peut la prendre en continu.
@Tobaspoon : non, le test de grossesse ne sera pas positif car il mesure le dosage en bêta-HCG
@Natoussia : oui, on peut le faire tout le temps. N’hésite pas, donc, si tu ne souhaites plus avoir tes règles. Sinon, tu peux envisager un DIU de style Mirena (même si tu n’as pas encore eu d’enfant)
Merci pour ces réponses ! Je connaissais déjà la plupart des informations données mais je n’étais pas sûre pour la prise de pilule en continu.
J’ai atterri sur ce blog tout récemment et j’aime beaucoup, donc bonne continuation !
Bravo pour cet article informatif et très clair dans l’ensemble.
En chipoteuse pointilleuse professionnelle juste envie de que la pilule ne fait pas exactement croire au corps que la femme est enceinte. Le message chimique est plus basique : sans contraception, le pic d’oestrogènes induit un pic d’hormones cérébrales qui induit à son tour l’ovulation. Avec la pilule : pas de pic d’oestrogènes = pas de rétrocontrôle positif sur le cerveau = pas d’ovulation.
Pour l’apparition des règle (avec et sans pilule), la chute (naturelle ou liée à l’arrêt de la pilule) provoque la destruction de la dentelle utérine (pourquoi parler de « vraies » ou de « fausses » règles ?)
Il est vrai que les pilules progestatives agissent au niveau de la glaire cervicale et au aussi de l’épaisseur de l’endomètre (il se développe peu et reste impropre à accueillir l’implantation d’un embryon). Cependant il me semblait que dans tous les cas elles continuent de bloquer l’ovulation…
Quant à enchaîner la prise de contraceptif, oui, c’est déjà une pratique assez courante, en particulier dans le milieu sportif.
Contente aussi que vous insistiez sur le fait que le généraliste peut prescrire une contraception sans se livrer à examen gynécologique quelconque
(Nous sommes toutes bien contentes de pouvoir y échapper de temps en temps, mais [grrrrr, la relou!!!] n’oublions pas non plus de consulter aussi le gynéco, une mini « humiliation » permet parfois de dépister suffisamment tôt des problèmes de santé qui peuvent vite devenir lourds…]
Bonne contraception à toutes !
@jane – Merci pour ces précisions. J’ai évoqué l’hypophyse, en effet, mais je ne voyais pas nécessité à reproduire l’explication technique complète à l’intérieur de cet article car elle figure en intégralité chez Martin Winckler.
C’est donc tout bénef de l’avoir dans les commentaires
Quant à l’appellation de « fausse règles », je suis d’accord avec vous : c’est naze… Mais c’est encore l’expression la plus « parlante » pour les profanes, le terme d’hémorragies de privation restant assez obscur quand on n’est pas familière du jargon médical
Pour ce qui est des pilules progestatives, elles ne bloquent pas systématiquement l’ovulation mais ce blocage a été simplement constaté dans une majorité des cas.
Tiens, puisqu’on en parle, il y a une question que je me pose : en cas de grossesse sous pilule (en cas d’oubli par exemple) est-ce qu’il y a quand même une hémorragie de privation a la fin de la plaquette?
« qu’aux alentours du 14ème jour de votre cycle vous connaissez des pics de désir, c’est normal. » –> Petite rectification, cette poussé de désire sexuelle est due à la testostérone.
@helran – En quoi est-ce une rectification ?
Je confirme donc ce qu’explique le Dr Winckler, à savoir que c’est
bien un pic d’oestrogènes qui provoque la hausse de désir au moment de
l’ovulation.
@Antinea : oui, l’hémorragie de privation peut survenir quand même…
Car tu parles juste de progestérone et œstrogène sans mentionné la testostérone qui lui est lié au désire sexuel (chez l’homme comme la femme). Il est effectivement durant ce pic, vu que le taux de testostérone libéré est plus important à ce moment.
@helran – Rectif : *il est effectivement plus important durant l’ovulation, vu que le taux de testotérone libéré est plus important à ce moment
Excellent article
Je trouve juste dommage d’encourager les filles a ne pas subir les examens gynecos : on sait que la demande de pilule n’est qu’un prétexte pour les effectuer, mais certaines femmes ont la phobie du gyneco, ce passage « obligatoire » contraceptif permettait un check up.
@helran – Les neurosciences ont parlé
(Avis aux lectrices/lecteurs : Helran est finlandaise et thésarde en neurosciences).
Je pense que dans le cadre de l’article, oestrogènes et progestérone sont au coeur du débat. Le rôle de la testostérone est ici anecdotique. Bien que non contesté hein, promis !
Je compte justement faire une « vulgarisation » de la neurobiologie de l’amour ce soir si j’ai le temps.
Bah justement, il semblerais (a vérifié et c’est et que je vais faire), la pillule réduirait la libido car justement empêchant l’ovulation et l’augmentation de testostérone.
@Dariamarx – Je comprends ce que tu veux dire, et je me suis posé la question avant de me positionner aux côtés du Dr Winckler.
Mais la raison pour laquelle j’ai finalement choisi de rester plutôt carrée en matière d’examens gynécos comme condition préalable à la prescription de la pilule est la suivante : le manque d’infos fournies aux patientes s’inscrit dans le cadre global d’une sorte de suprématie du corps médical au détriment des volontés réelles des femmes, de leur capacité à choisir elles-mêmes quand elles se déculottent et pour quelles raisons. Ca procède de leur liberté et du droit à disposer de leur corps.
Les suivis obligatoires sont règlementés, les femmes sont encouragées à ne pas négliger leur santé. Je trouve donc dé-responsabilisant et faux-cul d’utiliser la pilule comme prétexte… Et quand le gynéco va jusqu’à refuser de la prescrire, là c’est le pompon.
Mais je vois tout à fait ce que tu veux dire : à la limite, je dirais que le bon compromis serait d’insister pour faire des examens, MAIS de prescrire tout de même la pilule en cas de refus de la patiente (vu qu’il n’y a pas de contre-indications à la contraception orale dans la plupart des cas, sauf ceux précisés).
@helran – Tu me tiens au courant de ta vulgarisation ? Je trouve l’idée extra !
Merci pour cet article, si j’étais au courant de la majorité c’est intéressant d’en savoir plus sur les examens ‘classiques’ (pas eu de prise de sang à mon dernier RDV, je comprends mieux). Par contre, quid des frottis ? Tu n’abordes pas le sujet (et je t’avoue ne pas savoir à quoi ça sert :/)
Au niveau de la pilule non stop, ma gynéco est du même avis: on peut le faire sans problèmes.
Cependant dans mon cas un peu particulier (j’ai un anneau vaginal) ça n’est pas possible. En effet l’anneau diffuse des oestrogènes et pro trucs (pardon pour le jargon) en continu, et n’est renouvellé que tous les cycles. En gros, la dose diffusée en fin de cycle est moins forte qu’en début de cycle
Donc, si je garde l’anneau sur 4 semaines sans l’enlever qq jours à la fin du cyle comme je fais habituellement, il semble que le corps ‘s’habitue’ au taux d’hormones, et lors du 2e cycle, des saignements apparaissent au bout de 15 jours (cad quand la dose d’hormones commence à baisser je pense)
En gros c’est plus galère qu’autre chose. Du coup je préfère enlever 3 jours l’anneau, avoir des micro ‘fausses’ règles une bonne fois pour toutes et réenchainer pour que mon corps reste réactif aux hormones
Voilà pour mon expérience, j’espère que ce sera utile, mais ça doit varier selon les filles
@LaNe – Pour le frottis, Sonia avait fait un article sympa en collaboration avec son toubib : http://leschroniquesdesonia.hautetfort.com/archive/2008/07/25/le-crabe-aux-pinces-reulou1.html#comments
Sinon, pour l’anneau vaginal, en effet, le port en continu augmente les risques de spottings, y a pas mal de filles qui en témoignent.
@Gaelle-Marie Zimmermann – Merci pour le lien, c’est instructif !
Et si on veut vraiment faire sauter ses règles, autant se faire poser un implant…
Pour l’anneau ça reste un très bon moyen de contraception quand même
Merci pour l’article, très intéressant comme toujours! Je confirme que les généralistes peuvent très bien assurer le suivi gynécologique normal, la mienne le fait très bien. Elle m’a aidé à trouver une pilule qui me convienne et ne m’a jamais forcée à faire des examens.
Il y a un truc que je ne savais pas et qui m’embête un peu, cette histoire de pilule combinée qui augmenterait les risques de cancer du sein passé 35 ans. J’ai testé les pilules progestatives (la Cérazette pour être précise) et c’était une horreur au niveau de la peau. Je ne sais pas s’il y en a d’autres et si les effets secondaires sont identiques à chaque fois.
J’ai plus de 30 ans et pas trop envie de changer de pilule d’ici quelques années, celle que je prend me convient fort bien. Quant au stérilet j’avoue n’avoir aucune envie d’essayer…Si seulement il existait aussi une contraception autre que mécanique pour les hommes et qu’on pouvait alterner!
@Mara – Attention, pour les risques « accrus » de cancer du sein après 35 ans sous pilule combinée, on parle des fumeuses… Après, bien sûr, seule ta toubib peut confirmer ou infirmer
Et si tu es fumeuse mais que ta pilule te convient, arrêter de fumer est-il envisageable ?
Au niveau des différences d’effets indésirables entre pilules progestatives, je dirais que non seulement ça dépend des pilules elles-mêmes mais encore de chaque femme, qui peut réagir différemment selon son climat hormonal.
Merci pour cet article éclairant, et globalement pour tout le site ! Et gloire à Martin Winckler, ne perdons jamais une occasion de le dire !
LaNe : dans ce cas (c’est juste une idée hein) pourquoi ne pas garder l’anneau trois semaine seulement, mais toujours en continu ? Perso je le garde quatre semaines en continu et je n’ai pas de problème de spotting, mais il me semble avoir entendu qu’on peut le garder en continu sur un cycle de trois semaines et non de quatre. A vérifier cela dit.
Concernant l’implant, le concept est génial, mais les effets secondaires sont me semble-t-il fréquents et plutôt gênants : quand je le portais j’ai eu une poussée d’acné et de pilosité extrêmement pénible à vivre. J’essaie de pas être sexiste mais la moustache sur une femme je trouve que ça le fait pas
@alexandra – Effectivement j’ai pensé à le garder « seulement » 3 semaines, mais alors ça devient une vraie usine à gaz. Déjà que c’est cher, si en plus je dois le renouveller plus souvent… :/
Je t’avoue que je préfère ce petit « désagrément » des règles, qui me permet aussi de me souvenir de mes dates de changement d’anneau
Pour l’implant une amie en a un sans aucun effet secondaire, à part qq saignements occasionnels (mais je crois que c’est normal). Ca dépend vraiment des femmes !
@LaNe : oui c’est vrai que c’est le gros problème de l’anneau, c’est hors de prix. Quand je pense que l’implant était remboursé, ça me farait (presque) regretter ma moustache
Tant mieux si certaines s’en accomodent mieux que moi, parce que
vraiment sur le papier c’est le truc idéal. Encore que l’idéal n’existe
pas en contraception, en tout cas pas pour tout le monde…
Ma pilule a fait augmenter mon cholestérol jusque là normal (j’ai 22 ans), donc la prise de sang se révéla primordiale finalement!
Donc les filles, même si c’est pas obligé c’est conseillé, c’est pas anodin ce qu’on ingère pour s’amuser sous la couette
Mais la pilule c’est tout de même grave bien quand on a des douleurs de malade le premier jour des règles (vomissements et compagnie) et que ça tend à durer une semaine complète.
Merci de cet article, j’ai cependant une question et une remarque : concernant le cycle, quel jour considère-t-on comme le PREMIER jour ? Et, s’il vous plaît, pouvez-vous nous faire, un de ces jours, un sort de l’idée reçue qu’une femme, c’est forcément réglé comme du papier à musique et que tous les 28 jours elle y a droit ? Autant je conçois qu’un cycle peut mettre quelques années à se mettre en place, qu’une jeune fille peut avoir des variations, tout ça tout ça, mais enfin à 33 ans je n’ai jamais eu de « cycle » de 28 jours que lorsque j’étais sous pilule. Que j’ai cessé de prendre pour la raison invoquée plus haut, à savoir une perte de libido impressionnante. Quand je l’ai arrêtée, j’ai constaté la différence !! Depuis, même sans enfant je me suis fait poser un DIU (j’ai été obligée d’insister), la contraception idéale pour moi : c’est en place pour plusieurs années, je n’ai pas besoin d’y penser, et celui que j’ai étant sans hormones, je me retrouve « au naturel » sans devoir craindre une grossesse (quoique cela me soit arrivé, mais c’est une autre histoire) Cela ne m’a pas empêchée de m’en faire remettre un après, et je pense garder pour de bon cette forme de contraception-là.
Côté effets secondaires, pour moi, la pilule, ça a été une horreur : après de nombreux tâtonnements, j’en suis restée à une pilule monophasée, pendant presque 10 ans mais en ayant tous les mois, pour mes règles, des migraines atroces, allant crescendo au fil des années. Les deux derniers mois où je l’ai prise, je finissais la tête dans la cuvette des toilettes une demi journée, et SOS médecin pour finir, avec piqure anti-nausée et anti-douleur… Le médecin en question, après que je lui ai demandé si la pilule en fin de compte n’y était pas pour quelque chose, m’a dit « meuh non madame, vous avez juste trop d’hormones… » Le mois suivant, j’ai arrêté, histoire d’être sûre et je n’ai jamais repris : je n’ai plus jamais eu de migraines, à peine quelques maux de tête quand il fait chaud et beau (et ce printemps, je suis épargnée) ! Autrement dit, si d’aventure je me recolle avec un mec et que j’abandonne la capote, ben ce sera un stérilet, ou mieux, la vasectomie pour monsieur… après tout, à + de 40ans, on va plus faire de mômes non ????
@Gre-nounouille – Le premier jour du cycle est le premier jour des règles
Et en effet, la régularité des cycles n’est pas une évidence, quel que soit l’âge. Cela peut avoir des causes diverses, identifiables ou pas, et pas forcément pathologiques.
@Kahlan : la charge contraceptive repose en effet majoritairement sur les femmes, une fois qu’on abandonne le préservatifs, et je connais plein de mecs que ça désole, car ils aimeraient bien « prendre le relais » et regrettent donc de ne pouvoir nous décharger un peu…
Merci pour cet article et toutes ces précisions !
J’ai quelques petites remarques/questions :
Pour les frottis, ils sont forcément réalisés chez un gynéco ? Et à partir de quel âge c’est utile ?
Sinon si j’ai bien suivi, tu dis que la contraception orale n’augmente pas le risque de cancer, mais sur le lien de sonia on trouve :
« Ensuite, il y a la contraception orale prolongée (plus de 5 ans) associée à un tabagisme modéré à fort (plus de 5 clopes par jour). Il est à noter que cette association multiplie grandement les risques de cancers (quels qu’ils soient), donc si vous êtes sous progestatif ou prenez la pilule, ben arrêtez de fumer (ou l’inverse), c’est mieux… »
Et puis une dernière chose : je me pose des questions à propos du cancer du sein parce que chez les animaux, le fait de donner des contraceptifs, tant par voie orale que en injection augmente TRES fortement le risque de tumeurs mammaires. Du moins c’est ce que j’ai appris à l’école ^^ Est ce qu’il faut que je fasse plus marcher mon esprit critique vis à vis de mes cours ? Est ce que c’est parce que les produits pour les animaux sont plus dosés ? Est ce que ça n’a rien à voir avec la choucroute ?
@Nivelle – Faire marcher son esprit critique est toujours une bonne chose.
En gros, disons que l’OMS se calme un peu sur le risque de cancer à tout va… Il faut le temps que les mentalités (y compris chez les médecins) évoluent.
Alors attention, qu’on ne me fasse pas dire ce que j’ai pas dit, hein : je ne prends pas les risques de cancer à la légère, je ne me permettrais pas. Ce que je dis, en accord avec Martin Winckler, c’est simplement que le risque n’est accru que dans certains cas précis. Le tabac accroit les risques de cancer. Et associé à la pilule combinée, après 35 ans, c’est pas cool. Mais le tabac est dangereux tout seul. La pilule, non. Y compris en ce qui concerne le cancer du sein
Et en ce qui concerne les fumeuses jeunes et sous pilule, je n’entrerai pas dans un débat relevant de la compétence purement médicale : fumer, ce n’est pas bon pour la santé. Dans un autre registre, l’hypertension, ça craint. Associée à une pilule combinée, ça augmente les risques d’AVC. Bref, y a des choses avérées, et d’autres moins… Associer systématiquement la prise d’un contraceptif hormonal à un risque accru de cancer en y superposant d’autres facteurs en mode « combo fatal », c’est pas très pertinent. Donc, discernement, prise d’infos, recul,… Et esprit critique en effet.
Et surtout, que cela n’empêche pas les filles de se montrer vigilantes avec les frottis et autres vérifications gynécologiques, aux âges recommandés. Il est communément recommandé de faire un frottis du col de l’utérus (et l’article de Sonia et de son médecin est vraiment clair et complet, c’est pour ça que je l’ai linké) tous les 3 ans, fréquence à adapter aux terrains particuliers (facteurs familiaux et médicaux précis).
Et pour ce qui est du praticien, certains généralistes sont équipés pour les examens gynécos de base (table avec étriers), et il n’est absolument pas obligatoire d’aller chez le gynéco. Personnellement, j’ai déjà mis mes pieds dans les étriers de mon généraliste, pour des vérifications courantes : le toubib bien équipé du matos adéquat peut parfaitement réaliser un frottis du col de l’utérus
A voir donc, selon le contexte.
Oki, merci d’avoir pris le temps de me donner ces précisions !
Je suis toujours étonnée de savoir à quel point certaines femmes sont finalement si peu informées. Merci donc d’avoir fait ce point, si ça ne pouvait mieux informer qu’une seule femme, ça valait le coup de prendre la peine de le rédiger !
Un article sur le DIU et ses multiples légendes urbaines vaudrait la peine aussi… (quoique Martin Winckler le fabuleux s’en soit chargé également…)
Je me permets juste d’apporter une petite précision : la prise en continu de la pilule peut également donner des spottings à certaines femmes (cela ne vaut pas que pour l’anneau utilisé en continu). L’apparition de ces éventuels spottings ne signifie évidemment pas qu’on est « malade » ou que prendre la pilule en continu est dangereux. Mais ça peut arriver, cela dépend des femmes. Comme toujours en matière de contraception les cas varient d’une femme à l’autre. Ça ne coûte rien d’essayer, cependant, ma gynéco m’y avait d’ailleurs encouragée. (Mais bon maintenant je suis sous stérilet donc le problème de la pilule est réglé en ce qui me concerne.)
Merci ! merci ! merci !
j’aurais plus jamais mes règles
ENFIN
Je m’associe à funambuline pour le remerciement. C’est pas le thème que je maitrise le mieux (c’est le moins qu’on puisse dire. Et contrairement aux infos disponibles sur le net, là ça sent le « vécu », notamment dans les commentaires).
Concernant la contraception masculine, je pense qu’elle sera très difficile à imposer si l’on continue à considérer la contraception comme étant l’affaire des femmes. Il n’y a pas une fille de mon entourage qui ne soit pas offusquée d’aborder le sujet et qui accepte d’en parler avec nous. Ça semble tabou des deux côtés; et c’est dommage (Après, peut-être que ça change; avec l’age et au sein des couples « longue durée »).
@Kahlan: La vasectomie ne devrait pas être regardée comme une méthode contraceptive; à moins de considérer l’ablation de l’utérus comme en étant une également. « après tout, à + de 40ans, on va plus faire de mômes non ???? »
@Clément
Mais si la vasectomie n’est pas une méthode de contraception (= stérilisation) masculine, alors c’est quoi ? On se la fait rarement faire pour le plaisir, et je ne vois pas à quoi ça peut servir d’autre ?
Il me semble que c’est pas une pratique recommandée dans les couples stables, déjà parents et qui ne souhaitent plus l’être à nouveau, pour éviter une opération importante chez Madame, puisque la vasectomie est bien moins invasive et peut même se faire, je crois, en ambulatoire, maintenant.
Arrêtez-moi si je dis des bêtises…
Très bon article qui permet à chacune de mieux cerner sa contraception orale !
Cela dit petit bémol @LaNe (allant dans le sens de @Alexandra) les effets secondaires de l’implant sont quand même important. En ce qui me concerne, pas de pilosité excessive ( alexandra, je crains que tu n’ais la même poussée enceinte !) mais je valide 1000 fois la poussée d’acné !! étant ado, j’ai été plutôt épargnée. Mais la pose de l’implant il y a pas loin de 7 ans (on en était donc encore un peu au début) a provoqué une poussée importante ! Il m’a fallu aller chez le dermato pour la première fois. Mais maintenant cela s’est stabilisé et je ne retournerais pour rien au monde à la pilule orale !
Mais merci quoi !!!
@Gre-nounouille : merci de répondre à Clément pour moi…
@Clément : Je dis pareil que Gre-nounouille , la vasectomie, il me semble que c’est uniquement pour la contraception, et il me semble aussi que c’est une intervention somme toute légère…pour le corps mais peut-être pas pour l’esprit et ça je peux évidemment le comprendre. Si je puis me permettre, pas besoin chez les femmes non plus d’enlever tout l’utérus, une ligature des trompes devrait suffire et c’est pas exclus que je retienne cette option un jour. Mais ça voudrait dire que c’est encore la femme qui s’y colle… et ça c’est dommage. Maintenant, dans 10 ans je serai probablement ménopausée et loin de ces soucis là, et 10 ans, c’est vite passé, croyez moi ! et je regretterai sans doute ce genre de discussion !!!!
Hey je pense juste à un truc, là tout de suite : si ça se trouve, mes migraines, je les aurai évitées en ne faisant pas de pauses et en enchainant les plaquettes… et hop, plus besoin de bistouri…
@Kahlan: « Mais ça voudrait dire que c’est encore la femme qui s’y colle… » C’est le seul argument qui puisse plaider pour la vasectomie.
Je connais un homme dans mon entourage proche qui a fait une vasectomie (à 45 ans et 3 enfants). Entre temps, il a divorcé et s’est réinstallé avec une autre femme (sans enfant). Depuis, il s’est fait ré-opérer pour pouvoir avoir un enfant avec elle… mais ça ne marche pas, et il le vit vraiment super mal.
Il arrive qu’on change d’avis, même si on est sûr de ses choix. PERSONNE ne pensait que cet homme et son ex-femme puisse un jour divorcer après 30 de mariage; mais des circonstances exceptionnelles ont fait que ce fut le cas.
C’est la raison pour laquelle je suis opposé à ce genre de « solutions simples » et irréversibles comme la vasectomie ou la ligature des trompes.
Le mieux, ce serait que nos chers chercheurs nous trouvent un truc fiable et pratique. J’entends par « pratique » un mode d’application autre que l’injection locale (dans les roustons) comme il en a été question (j’en frémis rien qu’à l’idée)
Le forum est au moins aussi intéressant que l’article. Merci
@Clément – Je ne pense pas qu’on puisse raisonnablement être « opposé » à ce qu’un individu dispose de son corps.
Ceci dit, je comprends tout à fait tes arguments, que je trouve pertinents. La vasectomie et la ligature des trompes peuvent paraître lourdes de conséquences, notamment dans l’éventualité d’une éventuelle future envie de procréer.
Mais pour autant, il ne me semble pas légitime de se prononcer pour ou contre, au nom de celles et ceux qui peuvent y recourir.
On peut, pour tempérer, exprimer qu’on ne le ferait pas pour soi… c’est plus modéré, et plus ouvert, comme positionnement.
@M : les commentateurs/trices de ce site sont extras.
D’abord un grand merci pour ces articles contre les fausses idées.
Une petite précision à nivelle, oui les hormones augmentent fortement le risque de cancer mammaire chez les animaux (surtout chez les chats), mais ils n’ont absolument pas les mêmes cycles que nous. Il me semble que pour les femmes, il y a des terrains favorables (pas seulement lié au tabac), les contraceptifs hormonaux augmentent le risque sur ses femmes sensibles (liés à des récepteurs hormonaux en cours d’étude).
merci pour l’article !!!
concernant les oestrogènes, les migraines ophtalmiques/à aura sont aussi une contrindication (plutôt théorique si j’ai bien compris, mais bon) ; ma fille aînée est concernée par ce problème.
Petite précision si vous souhaitez prendre votre pilule en continu il peut être utile de demander au médecin de le préciser sur l’ordonnance ! (ben oui ça fait plus de plaquettes au bout du compte)
« Je ne pense pas qu’on puisse raisonnablement être « opposé » à ce qu’un individu dispose de son corps. » Je suis parfaitement d’accord.
Il va sans dire que mon avis ne concerne que moi (pardon de m’être mal exprimé).
Pour ma part, je me pose plusieurs questions concernant le lien prise de pilule/grossesse :
- Le temps de mise en route d’une grossesse est-il proportionnel au nombre d’années précédentes sous pilule ? Si on a pris la pilule pendant 10 ans (par exemple, en ayant commencé ado pour traiter l’acné, puis en tant que contraceptif), une grossesse met-elle plus de temps à arriver ? (temps de « réorganisation » du corps ?)
- Dans un pourcentage peut-être minime, mais existant, il se peut qu’une femme tombe enceinte sous pilule (sans oubli de celle-ci), du moins il me semble…? Comment alors se rend-elle compte qu’elle est enceinte ?? (des cas de grossesses non imaginées car non attendues peuvent ne pas entraîner de changements physiques et visibles du corps pendant plusieurs mois !)
Merci pour cet article, qui se trouve être d’utilité publique !
@CC – Non, il n’y a pas de rapport entre le nombre d’années sous pilule et le délai pour tomber enceinte. Certaines femmes mettent plus de temps que d’autres, mais ce n’est pas lié à la prise de pilule.
A noter également que l’idée reçue selon laquelle il faut arrêter la pilule quelques mois avant de « programmer » une grossesse est fausse. Aucun danger à tomber enceinte immédiatement après l’arrêt de la pilule.
Pour ce qui est d’une grossesse non désirée survenant alors qu’on est sous pilule, le problème des « symptômes » de la grossesse se pose au même titre que sans pilule, à savoir que certaines femmes ont moins de « symptômes » que d’autres… C’est problématique, en effet. Globalement, je suis d’avis de toujours se montrer vigilante et à l’écoute de son corps, au cas où un signe nous alerterait. Pas seulement pour guetter une grossesse, mais de façon générale. Appelons ça une vigilance tranquille
Bien que cela ne donne pas de réponse à tout…
Vive Martin Winckler, et Zone Zéro Gène qui fait tourner la bonne parole !
Deux précisions :
- si on veut éviter les spottings en cas d’enchaînement de pilules triphasés, il me semble qu’il vaut mieux prendre directement le deuxième type de comprimés. Je ne sais pas si c’est bien clair… En gros, il ne faut pas prendre le premier type de comprimé dès la deuxième plaquette. (m’a-t-on expliqué…)
- le coup du pic de libido au 14e jour, c’est uniquement en cas de cycle de 28 jours. Il vaut mieux dire que ce délicieux pic est environ 14 jours avant les règles suivantes (entre 12 et 14 jours).
J’ai des cycles de 21 jours en moyenne, depuis toujours, j’ovule (avec la libido au plafond) juste après mes règles, vers le 7e jour… une nénette qui aura un cycle de 35 jours ovulera plutôt vers le 21e jour de son cycle.
C’est con, mais ça peut être utile à savoir quand on veut tomber enceinte.
M’enfin encore merci pour cet article.
Merci, un grand merci pour cet article très complet et très rassurant!
Il est important de rassurer et d’informer les femmes sur l’absence de risques de la prise de la pilule en continu! Même si certaines seront toujours réticentes à cette idée, pouvoir décider d’avoir ses règles quand on en a besoin (envie de grossesse) est une grande libération pour la femme!
De plus, il est important, comme vous l’avez fait, de tenter d’apaiser la psychose ambiante qui existe autour des infections gynécologiques, etc… Il est abusif de la part des médecins (surtout généralistes) de vouloir faire des contrôles « techniques » (pour moi, cela revient au même) tous les 6 mois, 1 an à des femmes qui ne présentent aucun symptôme inquiétant . Je crois qu’on assimile trop souvent « hypocondriaque » et « responsable ».
Cela réduit la femme à une « machine à faire des bébés » potentiellement porteuse de plein de saloperies et qui se doit de faire vérifier régulièrement sa mécanique. Evidemment, en cas de douleurs importantes ou de saignements en dehors des règles, ou bien de grossesse, il peut être important d’aller consulter.
Et pourquoi les hommes ne devraient-ils pas subir des examens eux aussi? Ils peuvent tout aussi bien être porteurs de maladies que les femmes.
Je dois avouer que ces contraintes liées à la condition féminine m’ont parfois fait regretter d’être une fille
Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous! C’est dommage que ces petits
désagréments empêchent parfois de voir combien c’est bon d’être une
femme ^^
Bravo encore pour cet article qui combat à merveille les idées reçues! J’espère que ça fera réagir et fera progressivement évoluer les mentalités!
Je reviens de chez ma gynéco pour la révision des 365jours
et je lui ai demandé ce qu’elle pensait de l’histoire des plaquettes à
prendre sans interruption. Elle m’a répondu qu’évidemment c’était
faisable et qu’elle même le faisait pendant 6 mois, s’arrêtait un peu
histoire de relancer la mécanique, puis recommençait…Pas de problème….
Et c’est au bout de 20 ans qu’elle m’en parle…Franchement !!!! Ceci
étant dit chez elle, pas d’ordonnance sans passer par la case palpation
et tout ce qui va avec. Mais je n’ai jamais considéré cela comme trop
contraignant, dans la mesure où il est bien clair pour elle, dans son
discours, que c’est une simple vérification pour voir si tout va bien et
pouvoir parer au pire le plus rapidement possible. C’est pour ça que
j’y vais tous les ans, d’ailleurs, malgré le fait que je ne prends plus
la pilule depuis plus de 5 ans..
excellent article, bien fichu et clair
seulement, j’ajouterai bien quelques bémols:
-la pilule, aussi pratique soit-elle, pollue énormément. Les hormones contenues à l’intérieur se retrouvent dans l’urine et passent les filtrages de flotte, se retrouvent ainsi dans les nappes phréatiques et les rivières, entre autres. Par conséquent, pas mal de poissons passent de poissons à… poissonnes!*
-à Kahlan: j’ai définitivement mis un point final à d’horribles migraines qui finissaient sous perfusion d’anti-inflammatoires en remplaçant ma pilule par un stérilet sans hormones;
- au bout de 11ans de pilule, je n’avais quasiment plus de règles (juste une journée, et encore) et aussi plus de libido…
bon, voilà pour les bémols.
après, malgré ça je suis pour la pilule gratuite pour toutes, et plus gobalement pour la contraception libre et gratuite.
évidement!
sources:
http://www.rue89.com/2009/01/07/pilule-et-sterilite-masculine-une-question-pas-si-ridicule
(y’a d’autres sites qui en parlent mais c’est des trucs de cathos et je ne m’y fie guère…)
Outre la ligature, il existe le procédé Essure qui en nécessite ni incisions ni pinces ni anesthésie générale (sauf cas de complications particulières). Avec un peu de chance, en dix minutes environ, tout est réglé et vous pouvez reprendre vos activités comme si de rien n’était ! Bien entendu, les personnes qui ne sont pas certaines à 100% doivent plutôt l’éviter, ça me semble logique. Rapport au fait que « c’est toujours la femme qui s’y colle », n’oubliez pas que tout le monde ne vit pas en couple stable exclusif ! Personnellement j’ai choisi ce qu’il y avait de mieux pour moi, je me vois mal dire à mes amants potentiels de pencher pour la vasectomie si tel n’est pas réellement leur désir !
Ma femme n’a jamais supporté la pilule malgré d’innombrables essais de dosages : maux de tête, de ventre, hypermegasuper sensibilité de la poitrine (à moins de 3 m c’était la beigne), fatigue excessive etc etc..le hic c’est que le stérilet lui est contre indiqué…moralité, toto se farcit le chapeau (depuis un bail) et c’est pas le top…..any idea ?
Elle a essayé beaucoup de pilules différentes ? Parfois il faut tâtonner pas mal avant de trouver celles qui peuvent nous convenir ! Sinon, comme je l’ai évoqué plus haut, si elle ou vous ne souhaitez pas ou plus d’enfant : stérilisation. Il existe par ailleurs des diaphragmes un peu moins pitoyables qu’avant, à coupler avec la cape cervicale par exemple… Les crèmes spermicides ont un taux d’efficacité moins bons que la pilule aussi, enfin, ce sont des méthodes fort peu vantées par les gynécos itou : renseignez-vous en ligne et pesez le pour et le contre !
dites j’ai une question un peu bête peut-être : pour la première prise de la pilule, on doit prendre le 1er comprimé le 1er jour des règles mais est-ce que cette prise va stopper les règles les jours suivants?
@london – Mais non, cette question n’est pas bête du tout
Alors non, quand on doit commencer sa plaquette le 1er jour des règles (donc en cas de première prise de pilule), ça ne stoppe pas les règles. A la fin de la plaquette, en revanche, si on enchaîne tout de suite avec une autre, là on empêchera le déclenchement des hémorragies de privation.
Ha m**** humm mince!
J’avais arreté la pilule pendant un moment pour cause de célibat donc je me souvenais plus comment ça se passait alors merci beaucoup pour la réponse.
Même si ça ne m’arrange pas cette histoire, l’espoir fut bref^^
La combinaison cigarette/pilule est bien dangereuse pour la santé, même avant 35 ans! Je ne sais pas dans quelle proportion les risques sont accrus, mais ils existent bel et bien! Donc si vous aviez les chiffres exacts, des études auxquelles nous renvoyer pour affirmer ça, ce serait bien!
Moi je dis que celles qui ont la chance de ne plus être réglées avec la prise continu de pilules sont des veinardes !
J’ai changé plusieurs fois de pilules et même avec celle à prendre 21j/21 j’avais encore mes règles !!!
Aujourd’hui j’ai un stérilet sans règles (obligatoire car endiométriose sévère et plus droit à la pilule)
et même là j’ai encore mes règles !!!
A croire que mon corps est une machine à se reproduire !
Sinon merci pour ce site très instructif !
Il y a des choses que je ne savais pas et pourtant je pensais (naïvement) faire parti d’une génération bien informé !
Bonjour à tous,
Je vais mettre + que des bémols à cet article.
En effet, naïve que je suis, j’ai cru pouvoir faire confiance à un article d’Internet que tout le monde trouvait génial, j’ai donc décidé d’enchainer mes plaquettes de pilules pdt plusieurs mois d’affilée.
Résultat : j’ai eu mes règles au milieu d’une plaquette, et ça n’était pas des « spottings » comme vous dîtes mais bien des règles peu abondantes qui ont duré…le tps que j’ai un rdv chez une gyneco. Petite précision : je prends, comme bcp de femmes, la pilule TRINORDIOL (générique Daily G).
La gyneco m’a expliqué qu’en enchainant des plaquettes, j’avais certainement trop d’œstrogènes dans le sang. Elle m’a donc prescrit une pilule moins dosée, qui n’a rien fait du tout !
Au final elle m’a dit d’arrêter tte contraception pdt un mois afin que tout rentre dans l’ordre (bonjour la galère).
Conclusion de ma gyneco (qui je pense a plus de valeur que celle d’une bloggeuse) : on peut uniquement enchainer ses plaquettes de pilules sans problème si la pilule en question est RECENTE. Donc pour toutes celles qui prennent la même que moi ou d’autres qui datent des années 70, un conseil : ne tentez rien sous peine d’avoir vos règles pdt 3 semaines !
@sarah1003 –
Bonjour à vous,
Je vais mettre plus que des bémols à votre commentaire :
1 – Un article « sur internet », aussi bien documenté soit-il (et le mien l’est), ne remplace pas une consultation médicale. Consultation médicale qui bien sûr adaptera toute prescription médicale au cas précis de la patiente, notamment pour ce qui est des questions de dosage d’hormones.
D’autant que la Trinordiol, même sans enchaîner les plaquettes, est une triphasique et se prête moins que d’autres à l’enchaînement des plaquettes en ce qui concerne les saignements possibles – bien que cela reste parfaitement faisable – , mais je pense que votre gynécologue vous a bien entendu donné ces explications essentielles, de celles qu’on donne à sa patiente quand elle vient consulter pour ce type de problème. Non ? Mais si, allez… Un gynécologue, c’est compétent. Ah, non, pardon, elle a juste dit « trop d’oestrogènes dans le sang ».
Donc : ce qu’aurait du vous dire votre gynécologue si elle ne l’a pas fait (mais je ne peux concevoir qu’elle ne vous ait pas donné ces précisions, car c’est son rôle), c’est que pour les pilules biphasiques ou triphasiques (Trinordiol en l’occurrence), c’est la variation de dosage entre les derniers comprimés d’une plaquette et les premiers comprimés de la plaquette suivante qui peut provoquer des saignements, et non « trop d’eostrogènes dans le sang ». Et oui, ils peuvent être longs. Et non, ce ne sont toujours pas des règles, mais bien des spottings. Et cela n’arrive pas à toutes femmes.
Si l’on souhaite enchaîner deux plaquettes sur une pilule triphasique comme la Trinordiol, le plus pertinent serait donc de ne pas prendre les 5 premiers comprimés de la plaquette suivante. En clair, lorsqu’on finit les derniers comprimés de la Trinordiol (ils sont toujours jaunes, les derniers ?), on passe directement au 6ème comprimé de la plaquette suivante (blanc, je crois ?), en laissant de côté les… Rouges vermillon (enfin rouge sombre, rose, je ne me souviens plus de la couleur exacte).
Mais ce genre d’explications devrait être donnée par un médecin. Dans le cadre d’une consultation médicale. Raison précise pour laquelle je me suis soigneusement abstenue dans l’article de fournir ce genre de renseignement ultra-précis. Mais là, pour le coup, vous répondre me semble un minimum.
Du coup, pardon d’avoir fait un article synthétique et de n’avoir pas directement écrit un livre sur ce site.
Martin Winckler vous dirait tout ça mieux que moi (dommage, j’aurais du mettre des liens vers son site dans l’article. Ah, mais suis-je étourdie : j’en ai mis !).
2 – Que votre gynécologue vous ait finalement dit de cesser toute contraception pendant un mois « afin que tout rentre dans l’ordre », c’est… Non, je ferais mieux de ne pas m’exprimer là-dessus. En fait, votre gynéco, je la verrais bien dans les « brèves de gynéco », sur ce site (Surtout quand je lis son argument concernant le concept de pilules « récentes » qui seules pourraient permettre d’enchaîner des plaquettes. Désolée mais, euh… Non, je préfère me taire. Oui, votre gynéco a vraiment sa place dans les Brèves de gynéco). Et comme vous le dites, en effet, quelle galère…
3 – Cet article a été rédigé de façon rigoureuse, en conformité avec le travail de Martin Winckler (d’ailleurs cité comme source, et pas qu’une fois). Je n’ai donc pas utilisé le travail de n’importe quel médecin, mais celui d’une référence en matière de contraception.
4 – Je ne suis pas blogueuse ici, et ce site n’est pas un blog.
5 – Mes amitiés à votre gynéco.
Moi, à propos de la pillule en continu, j’en ai parlé à ma gyneco il y a quelques années, après avoir entendu Martin Winckler en parler sur France Inter. Ma gyneco m’a dit que oui, c’était possible, et comme je lui ai demandé pourquoi elle ne m’en avait jamais parlé, elle m’a répondu quelque chose comme: que les femmes aiment avoir leurs règles, ou plutôt qu’elles pensent que les avoir est important! Je trouve cette remarque incroyable, je ne connais aucune femme qui aime les règles. De plus c’est à cause de la désinformation, que les femmes peuvent penser qu’il est nécessaire d’avoir ses règles. Après avoir été suivie par plusieurs médecins, aucun ne m’en a parlé. J’ai fait 20 ans de pillule (commencé à 15 ans)!
Par contre, pour l’histoire, cette même gyneco n’a pas hésité à me proposer à faire un troisième enfant à l’approche de mes 40ans! Cela aussi, cela m’a choqué. Mes 2 premiers enfants étaient déjà grands, et je ne lui en avait jamais parlé, ni n’avait l’intention d’en faire un troisème. En fait, j’ai toujours eu du mal à communiquer avec les gynecos qui m’ont suivie, on a l’impression d’être des machines à faire des enfants. Je n’ai jamais réussi à aborder un sujet en rapport avec l’acte sexuel (j’ai tenté, mais je me suis retrouvée face à un mur). En fait le gynéco avec qui j’ai eu certainement les meilleurs contacts, et des discussions plus libres, était un homme. Mais j’ai dû changer quand il est parti à la retraite. Toutes les femmes gynecos que j’ai connues sont très sèches. Peut-être n’ai-je pas eu de chance, mais les gynécologues sont plus rares…
Je fréquente beaucoup de sportives (je le suis moi-même), qui font de la compétition, et les règles pour le sport c’est un vrai problème car ça peut vraiment fatiguer, et empêcher d’être performante lors d’une compétition. J’en parle autour de moi, aux filles qui se plaignent de leurs règles, mais je pense qu’aucune ne me croit vraiment…
Avec lla pillule en continu, il y a un autre avantage important: on a beaucoup moins de chance d’oublier de la prendre, puisqu’on la prend tous les jours.
Quelques années plus tard, cette même gyneco. elle m’a proposé Mirena. J’ai hésité, car j’avais eu une mauvaise expérience avec un stérilet dans le passé (que j’ai fait enlevé, car il me gênait). Mirena, cela a été un vrai bonheur, malheureusement pendant 2 ans seulement. Plus d’oubli, pas de prise de médicament, pas de règles (ou très peu, donc pas gênant). Et je n’ai jamais été gênée comme avec mon ancienne expérience. Et en plus j’ai perdu 1 ou 2 kilos superflus sans faire d’effort (important pour mes activités sportives).
Donc malheureusement 2 ans seulement, parce que je me suis retrouvée ménopausée beaucoup trop tôt: début bouffées chaleurs à 43ans et ménopause à 44ans. J’ai vécu 2-3 mois très difficiles avec des réveils toutes les 2 heures la nuit, en nage. J’étais crevée. En plus mon boulot aussi me demande pas mal de ressource. J’en avais parlé à ma gyneco, au début de mes bouffées de chaleur, mais je n’ai obtenu que peu de réponse (toujours aussi sèche). Pour moi, c’était difficile non seulement parce que j’étais vraiment épuisée, mais parce que je suis très active et sportive, et que je me sens jeune malgré tout.
Du coup quand ça a été vraiment difficile pour moi, j’en ai parlé à une femme médecin du sport, qui m’a dit de consulter une gyneco à l’Insep. Ce que je fais maintenant. Cette gyneco m’a fait faire des examens, et m’a dit que j’étais ménopausée. Elle m’a donné au début un médicament sensé ralentir les bouffées de chaleur, mais cela n’a pas été efficace. Donc quand le diagnostic de la ménopause a été posé, elle m’a enlevé le stérilet, et elle m’a prescrit des hormones: dupasphon+estréva, que je prends 24 jours par moi. Je n’ai plus de bouffées de chaleur, sauf vers la fin de l’arrêt, mais très peu gênant. Par contre, rebelote pour les médicaments tous les jours, les risques d’oubli, et le retour des 1 ou 2 kilos superflus… Mais c’est un mal pour un vrai bien, car je vis maintenant très bien ma ménopause précoce et suis plutôt bien dans ma peau de femme de 45 ans (maintenant).
Pour quand un article sur les hormones données aux femmes ménopausées? J’ai plein de questions…
J’imagine que les homones ne sont pas si anodines, qu’il doit y avoir des risques associées (une femme m’a dit qu’elle ne voulait pas en prendre, à cause des risques de cancer…). Quels sont les risques?
Jusqu’à quel âge doit-on les prendre (ma gyneco m’a dit qu’on verra, que ce sera quand j’aurai passé l’âge normal de la ménopause)
Normalement la ménopause, c’est plutôt à 55ans, sommes nous nombreuses dans mon cas?
Et j ne comprends pas pourquoi je suis ménopausée si tôt. Cela est semble-t-il lié au première règles (pour moi vers 12ans et très abondantes au début, du coup on m’a fait des piqures dans les fesses vers 13ans) . Est-ce lié au sport pratiqué de façon plutôt intensive (on m’a répondu que non), à un stress+fatigue lié à mon boulot (qui va plutôt en augmentant ces dernières années)?
@bambou – Merci pour ce commentaire vraiment instructif, et qui soulève de très intéressantes questions :
- sur le plan de l’information médicale donnée aux patientes en matière de règles
- sur cette « morale sociale » des règles et sur ce qu’on cherche encore à coller comme conneries dans l’esprit des femmes, sans les écouter vraiment, sans prendre en compte les différents aspects de leur vie, ni leurs désirs… Votre témoignage est vraiment précieux !
- sur les traitements hormonaux substitutifs : le sujet est en effet très riche et je vais essayer de me pencher là-dessus, pas forcément pour en faire un article, mais pour vous trouver des sources intéressantes : il y a polémique autour des THS et des spécialistes très compétents ont abordé la question. Si je trouve de la doc utile, je me permettrai de vous la faire parvenir par mail
Et s’il y a matière, je n’exclus pas d’en faire un article.
Merci encore
Merci pour cet article et le matraquage d’idées reçues. J’ai moi-même pris la pilule en quasi continu (en arrêtant 4 fois par an env. pour éviter de « spotter », justement), sauf que ça a fini par me (faire) gonfler (rétention, seins douloureux), je tente donc le mirena – dont je parle sur mon blog, d’ailleurs – depuis presque un mois et tout se passe très bien.
J’ai juste une remarque. La partie de ton article qui dit qu’il n’est pas nécessaire de faire d’examen approfondi (frottis, prise de sang, etc) pour se faire prescrire la pilule me pose un petit problème. Alors je suis d’accord dans l’absolu, en lien direct avec la pilule, mais de la à conclure que tu décris frottis et autre examen comme superflus, il n’y a qu’un pas. Pilule ou pas, le contrôle gynécologique au moins bi-annuel est important, en particulier le frottis. Bref, je trouvais juste la formulation de cette partie de l’article un peu ambiguë.
Sinon, une question: il est standard en France de ne prescrire la pilule que par trimestre? En Suisse, j’ai toujours eu une ordonnance à l’année qu’il m’a été possible de faire trainer en longueur (a 18 ans, la pharmacienne est intraitable, mais à 30 berges, une ordonnance périmée est acceptée….)
Euh, je crois que c’est biennal, que je voulais dire, par bi-annuel
@M’dame Jo – Merci !
Alors je pense qu’on est d’accord sur le fond, en ce qui concerne le contrôle gynécologique, mais tu as tout as fait raison de souligner qu’il ne faut pas confondre examens superflus conditionnant la prescription de pilule et contrôles gynécologiques réguliers : OUI, il est tout à fait nécessaire de faire des contrôles réguliers avec frottis etc.
Ce que je voulais dire dans l’article en fait, c’est qu’une femme qui se fait contrôler de façon consciencieuse et régulière sur le plan gynécologique ne devrait pas se voir imposer, en dehors et en plus de ces contrôles, d’examens supplémentaires conditionnant la prescription de la pilule : en gros, on vient pour se faire prescrire la pilule, point barre. Le suivi gynéco de base, c’est autre chose
J’aurais du me montrer plus claire dans l’article même. Merci d’avoir mis le doigt sur cette ambiguïté.
En ce qui concerne la prescription trimestrielle, je ne m’avancerai pas jusqu’à affirmer qu’elle est standard, mais disons qu’elle est prépondérante. Après, les pratiques peuvent varier selon les médecins, mais globalement, oui, ça marche par trimestre dans une grande majorité des cas.
Sinon, pour le Mirena, c’est un super concept. Avec bien sûr des tolérances qui varient selon les femmes (j’en ai enchaîné deux pendant presque dix ans et j’en étais ravie, puis mon climat hormonal a changé et j’ai du me le faire enlever, j’avais des douleurs pelviennes assez pénibles. Là je suis sous Cérazette avec des résultats plutôt positifs, tandis que certaines femmes ne la supportent pas du tout).
@Gaelle-Marie Zimmermann – Je me doutais bien qu’on était d’accord sur le fond (l’importance des contrôles), mais je ne pouvais m’empêcher d’imaginer une partie de nous se frotter les mains et se dire qu’elles n’avaient plus besoin d’aller chez le gynéco
Soit y’a une entourloupe statistique dans les commentaires sur l’implant contraceptif qu’on trouve sur internet en général (y’a vraiment que les gens avec qui ça se passe mal qui en parlent ?), soit j’ai vraiment le cul bordé de nouilles.
J’ai un implant depuis presque 2 ans et aucun effet secondaire (même pas ceux que j’avais avec la pilule). J’ai plus de règles – rien de rien, même pas une goutte de sang. Bref, le pied intégral.
Le seul truc qui m’a dérangée c’est à quel point c’est difficile de l’obtenir. Mon généraliste refusant de le poser sous un prétexte spécieux (genre « j’sais pas faire houlala c’est compliqué » – nan mais lol quoi), les autres généralistes refusant de le poser à quelqu’un qu’ils ne connaissent pas (???) – et j’ai directement laissé tomber les gynécos avec 6 mois d’attente et qui demandent une tripotée examens et des honoraires faramineux avant de daigner le poser… Et c’est bien sûr sans compter les commentaires des proches du style « j’ai lu sur internet/vu à la télé/entendu dire que c’était dangereux ».
Là aussi j’ai eu la chance de finalement trouver un généraliste sympa qui me traite pas comme une demeurée dès qu’on commence à parler d’utérus, et qui m’a débarassée de plein d’idée préconçues sur la contraception – et ça fait du bien de temps en temps.
Ouaah .. J’ai 20 ans mais j’étais un véritable dinosaure en matière de connaissances sur la contraception. C’est effrayant d’ailleurs. Alors merci
Quand j’étais jeune, j’utilisais des préservatifs et ensuite j’ai eu envie de rapports sans… et je suis allée consulter une gynéco. Spéculum, frottis, très impressionnant, pas agréable… Encore plus stupide, j’avais une mycose et j’ai voulu consulter la gynéco, qui m’a fixé rendez-vous pour dans 3 semaines, heureusement que mon copain m’a envoyé chez mon généraliste à coup de pieds dans le derrière!
Depuis, je ne consulte que mon généraliste pour la pilule et le reste. Frottis tous les trois ans environ.
En ce qui concerne la prescription annuelle, la loi vient apparemment de changer. Je n’habite plus en France depuis mes études, mais j’y ai gardé mon gynéco que je vais voir une fois par an pour me faire prescrire un an de pilule. D’habitude la pharmacienne me délivre mes 4 boîtes d’un coup, mais depuis décembre, elle refuse et dit qu’elle n’a plus le droit, même si mon médecin me fait toujours une prescription annuelle. Sur ses conseils j’ai donc dû écrire une bafouille au médecin chef général je ne sais plus quoi de ma mutuelle pour obtenir un avis favorable pour la délivrance en une fois d’une prescription annuelle. Ca fait quatre mois que j’attends une réponse…