Non mais j’te jure…
« Est-ce que j’ai déjà eu un orgasme ? »
Cette question revient souvent, malgré la tonne d’infos visant à nous faire croire que nous les femmes modernes sommes tellement bien éduquées et renseignées que nous savons faire tout un tas de trucs sexuels époustouflants et décoratifs, à commencer par jouir. Mais si, forcément ! Nous jouissons. Toutes. C’est obligé. Et si un doute nous effleure, une pluie d’articles viendra à point nommer nous expliquer qu’en fait, euh, ben l’orgasme, ce n’est pas facile à décrire et que selon les femmes, ça peut être très varié comme sensation et bla bla bla et que ne paniquez pas, vous en avez sans doute déjà eu (Pas vraiment le choix, hein, sinon vous êtes une loseuse du sexe, une laissée-pour-compte de la société qui toute entière prend son pied, oh oui).
Eh bien, contrairement à un discours très politiquement correct qui laisse planer un certain flou artistique quant à la description précise des sensations procurées par un orgasme, il n’y a aucun doute possible : si vous vous posez cette question, à savoir « ai-je déjà eu un orgasme ? », la réponse est clairement, et sans conteste « non ».
Désolée, hein.
Pourquoi ? Parce que l’hypocrisie collective qui pousse à la surenchère sexuelle cultive également le paradoxe de l’orgasme, à savoir refuser d’en donner une définition technique, précise, pour ne pas dégoûter les femmes qui ne l’ont jamais connu : car si ces femmes venaient à se sentir exclues de la grande famille des « filles-qui-en-ont », auraient-elles encore envie de lire les dossiers sexo de la sacro-sainte presse féminine ? Non. Elles se sentiraient un peu écoeurées. Il est donc plus simple de prétendre que l’orgasme ne peut pas vraiment se définir, et de déverser des kilomètres de discours consensuels mous pour que les « filles-qui-n’en-ont-pas » aient tout de même envie de se retrousser les manches en faisant la brouette chinoise dans leur salon pour enrichir leur vie sexuelle, même avec cet orgasme imprécis dont elles ne savent pas si c’est un vrai ou un frelaté. A côté de ça, on va leur farcir la caboche avec des mots tels que « pimenter », « booster la libido », « varier les plaisirs », « les 10 positions qui vous rendent belle », et autres gracieusetés.
Du coup, et c’est là que c’est injuste, on abandonne tranquillement, la conscience tranquille, les filles-qui-n’en-ont-pas : c’est vrai, de quoi se plaignent-elles ? Il existe tellement de formes de plaisir différentes, non ? Alors pourquoi les culpabiliser avec l’orgasme qu’elles n’ont pas (enfin on ne leur dit pas qu’elles n’en ont pas, on leur laisse un doute quand même en les persuadant que peut-être le vague frémissement du pli de l’aine qu’elles ressentent pendant qu’elles font le poirier japonais POURRAIT être un orgasme, hein, si ça peut les rassurer).
Non.
Parce qu’une chose est sûre : l’orgasme, quand on en a eu un une fois, on sait très précisément en quoi ça consiste.
Alors je sais bien que l’orgasme, après avoir été un droit, est devenu une vraie dictature. Je sais aussi que l’orgasme n’est pas forcément le but ultime de la relation sexuelle épanouie… Je suis parfaitement consciente du fait que la jouissance, le plaisir et l’orgasme ne doivent pas être confondus et qu’il existe des nuances de taille entre ces différentes notions, sans compter qu’au sein même de chaque notion, des degrés divers de contentement viennent encore mettre un gentil merdier dans ce tas d’infos contradictoires.
Mais tout de même, l’orgasme c’est génial. C’est un peu comme le lave-vaisselle : quand on n’en a jamais eu et que les autres parlent du leur, on sent vaguement que la vie serait plus plaisante avec, mais finalement on se déboruille sans… En revanche, une fois qu’on en a un, les trois premières semaines on se demande, extasiée, comment on a fait pour s’en passer jusque là (tout en l’utilisant le plus souvent possible). Et au fil des années, même s’il finit par faire partie intégrante de la vie, il arrive encore, quand on l’utilise, de se dire rêveusement : « bon sang, c’est quand même génial… Je serais super malheureuse si je ne l’avais pas. Dire que j’ai pu vivre sans. J’en reviens pas ».
Donc, on SAIT. Même si chez chacune les sensations proprement dites peuvent être différentes (non à l’uniformisation, on ne revient pas là-dessus).
Et c’est le pied.
Alors désolée, et c’est là que c’est intéressant de se retrousser les manches et de s’échauffer les doigts, mais à la question « est-ce que j’ai déjà eu un orgasme parce que je ne sais pas trop ? », la réponse est non.
C’est quoi, en fait, l’orgasme ?
C’est une manifestation physique, aussi simple à identifier qu’elle peut être complexe à découvrir.
L’orgasme représente l’apogée du désir sexuel (oh la jolie phrase estampillée « psycho-sexo », ça donne envie, non ?), et consiste en une jouissance physique intense et non contrôlée : en effet, si on contrôle plus ou moins bien ses sensations, ainsi que la montée de son désir et ses réactions pendant une ascension qui, pour être vertigineuse, n’en reste pas moins maîtrisable, quand on atteint l’orgasme on est tout simplement hors d’état de maîtriser le jaillissement du plaisir. Ni poésie ni romance là-dedans, c’est un simple fait, qui peut s’apparenter au réflexe éjaculatoire (à différencier des prémices de l’éjaculation).
Les signes physiques de l’orgasme sont aisément descriptibles : juste avant, l’érection du clitoris diminue de façon conséquente. Les petites lèvres gonflent et deviennent ultra-sensibles. Le vagin se gorge alors de sang et se rétrécit.
Au niveau des sensations, on peut assimiler l’orgasme à une sorte d’irrépressible raz-de-marée : l’ivresse soudaine de la perte de contrôle est accompagnée de ces fameuses contractions des muscles du bassin, ainsi que des muscles intra-vaginaux (tiers externe du vagin) et utérins. Ces contractions, d’abord très rapprochées (une toutes les 0,8 secondes), s’espacent ensuite et faiblissent progressivement. La lubrification s’intensifie et des spasmes parcourent toute la zone pelvienne, entraînant une délicieuse euphorie… Dans le cas où la respiration s’est accélérée, l’apport supplémentaire d’oxygène peut encore décupler les sensations et prolonger l’orgasme. L’abandon est alors total et on « plane » légèrement. Les spasmes de plaisir semblent traverser le ventre et peuvent irradier dans le reste du corps.
La durée de l’orgasme est variable selon les femmes : de quelques secondes à plusieurs minutes, avec des différences notables d’intensité. Certaines femmes aiment poursuivre la stimulation pendant l’orgasme, le prolongeant ainsi, alors que pour d’autres toute caresse appuyée à ce moment-là se révèle désagréable, voire douloureuse.
Dans tous les cas, la décharge de plaisir provoquée par l’orgasme ne peut en aucun cas être disséquée ou hiérarchisée dans le cadre d’un artificiel clivage entre orgasme vaginal et clitoridien, puisque le point de départ de l’orgasme est TOUJOURS le clitoris, et que selon les stimulations, l’intensité des caresses qui lui sont prodiguées et le contexte (par exemple une stimulation du vagin simultanée pour savourer le resserrement de la muqueuse due au gonflement des bulbes vestibulaires), les sensations peuvent irradier de différentes manières.
Et au final, l’orgasme est le rendez-vous légitimement attendu, quoi qu’on en dise dans la sphère du politiquement correct, de tout échanges de caresses dans le jeu érotique. L’hypocrisie qui pousse à prétendre que ce n’est pas important est aussi nuisible que celle qui amène à dire que les femmes qui n’ont pas d’orgasme sont incomplètes : l’orgasme n’est pas obligatoirement le but ultime et ne pas en avoir n’est pas un problème tant qu’il n’y a pas de souffrance ou de frustration, mais c’est sacrément génial et le rechercher en toute bonne foi est un plaisir dont on aurait tort de se priver.
Alors au final, comment attraper l’orgasme ? Au lasso. Non, c’est une blague. On en parlera la semaine prochaine, promis, sans se laisser embêter par celles et ceux qui disent que des conseils en la matière ne sont plus nécessaires à notre époque (C’est ça, oui : et la marmotte, elle met le chocolat dans le papier d’alu…).
Crédits photo : envyouch
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La manière dont ce sujet est traité m’évoque une autre question dont la réponse peut être donnée tout de suite à qui la pose : « Est-ce que j’ai déjà été violée ? » Bien que ça puisse paraître hors sujet, la manière de détourner la réponse et les motivations pour le faire sont étonnamment similaires à ce que vous décrivez.
Autant on peut faire croire aux femmes qui n’ont pas eu d’orgasme que si, sans doute, sans s’en apercevoir, autant on peut faire croire à un certain nombre de femmes, alors qu’elles ont été violées, que non, sans doute, elles s’en seraient aperçues.
Mais, du compagnon qui insiste lourdement et d’ailleurs passe outre, à celui qui attend qu’on dorme pour « contourner » notre refus, sans parler du gynéco brutal qui nous impose spéculum et frottis par chantage à la pilule (Eh oui, dans « pénétration par force, contrainte ou surprise », il y a contrainte, et la menace de ne pas obtenir de pilule en est une. Heureusement tout est implicite et la patiente est sûrement d’accord, au fond.), les occasions de se faire violer [sans s'en apercevoir ? disons plutôt :] sans mettre le vrai mot là-dessus sont légions, alors mieux vaudrait arrêter d’être chèvres.
Cela paraît effectivement hors sujet à première vue, mais il me semble capital, sur ce genre de questionnement, d’accueillir les commentaires et d’être attentive : ce qui est soulevé là est en effet important, et mérite d’être traité dans un sujet. Je vous ai lue attentivement, j’avais commencé à vous répondre, et puis j’ai estimé plus pertinent de pousser la réflexion pour un prochain article. En veillant à ne pas généraliser.
Merci beaucoup dans tous les cas : précieuse réflexion que la vôtre.
Super article, mais qui me laisse quand meme avec mes hesitations. S’il y a les ‘fameuses contractions’, mais sans l’effet raz de maree, euphorie, ou ‘comment ai-je pu vivre sans ca’, c’est quand meme un orgasme? Peut-etre que ce n’est qu’une question d’insensite – les petits orgasmes, les grands orgasmes… Mais bon, il me semble que oui, on peut avoir des orgasmes et se demander ‘mais c’est vraiment ca? que ca?’.
@Alice – Ah ben ça, c’est sûr que ça pose question. Mais bon, globalement, même si la description que je fais, genre « tu décolles etc » ne correspond pas tout à fait au ressenti de chacune (pas simple de généraliser), je dirais que non, vraiment, l’orgasme ne laisse pas de doute quant à sa nature : maintenant, que la force des sensations puisse décevoir ar rapport à ce qu’on attendait, oh oui, parfois ça arrive !
Et oui, je pense qu’il y a une question d’intensité (y en a des tous petits, pffff, on se dit que bon, laborieux, quoi, puis pas de quoi se taper le cul par terre).
Au final, peut-être qu’un bon gros orgasme bien charpenté va se pointer, et que là, forcément, il n’y aura plus de doute
Désolée hein, je répugne à reprendre le discours presse du « mais oui mais non mais finalement c’est pas ce qui compte ».
Alors je préfère dire les choses telles que je les vois.
Pas de probleme! Je prefere m’entendre dire que ca peut etre mieux plutot que ‘ben ouais en fait c’est tres surfait, l’orgasme’!
Cela dit, pour ce qui est des magazines feminins, j’ai plutot toujours eu l’impression qu’ils avaient un discours tres ‘performance sexuelle’, desir obligatoire, pied obligatoire… Une hypersexualisation de la femme (de l’homme aussi d’ailleurs), avec un cote femme liberee initialement accrocheur mais au final tres reducteur. Mais bon ca fait un bout de temps que je n’en lis plus, il ont peut-etre renouvelle leur stock.
Oui, eh bien moi le problème c’est que ça se passe comme tu décris, surtout le côté incontrôlable, avec toutes les conséquences sonores que ça implique, sauf que mon souci est le suivant : OK, c’est dévastateur, mais je ne trouve pas que ça soit si terrible que ça… Le seul avantage, c’est que je dors bien après, et que ça a des conséquences physiques positives longtemps après : une fois que le plaisir reflue, on est comme dans un nuage rose tiède, cotonneuse, détendue, c’est super…Quelque chose d’un peu médical, une sorte de drogue. Mais ce qui m’inquiète : c’est est-ce que c’est cette sensation vaut tout le baratin que l’on fait autour ? Je n’arrive pas à en être persuadée. Si je ne ressentais plus d’orgasme, est-ce que ça me manquerait ? Ou alors, si je ne suis pas si épatée, ça veut dire que ça n’est pas le vrai ? On peut l’obtenir très facilement toute seule, alors doit-on l’obtenir à deux ? Ne devrait-on pas dissocier l’orgasme et les moyens d’y parvenir de la vie sentimentale, et la vie sentimentale du couple dans la société ? Non parce que en plus de l’orgasme, le truc c’est qu’il y a une sorte de poids du genre : obtenir l’orgasme avec son mari, tout en éduquant ses trois enfants, en menant une vie pro épanouie, avec une maison en ordre et le mari qui participe aux taches domestiques. Ah oui, et en plus il faut avoir mis des sous vêtements sexy. Plus ça va, plus je rêve de passer ma vie à me tripoter sous la couette, un thé à droite, du saucisson à gauche et des bouquins derrière. Et des chaussettes aux pieds. Pas glam, pas actuel, mais cool. Bon, l’honnêteté m’obliqe à reconnaître que les orgasmes avec stimulation d’un homme durent plus longtemps. Mais quand on se lève, il y a tout de même des chaussettes sales par terre. Alors ?
@Anne Commentaire très intéressant !
Je pense que l’appréciation subjective de l’orgasme (important ? Vital ? Me manquerait-il si je n’en avais plus ?) dépend des inclinations de chacune : c’est comme apprécier ou moins apprécier le plaisir de se mettre à table devant une bonne bouffe. On a toutes des trucs qu’on aime, qu’on adore, qu’on apprécie pas trop… Et là, à mon avis, aucun jugement de valeur à apporter. Je pars du principe qu’à partir du moment où on se sent bien, tout est ok.
Non, aucune obligation de l’obtenir à deux, l’orgasme. Certains psys essaient de nous fourrer dans le crâne (à défaut de nous le fourrer ailleurs) que la masturbation, si elle est « normale », peut toutefois devenir un problème si elle nous empêche « d’aller vers l’autre ». Mais être deux n’est pas une obligation, et de quel droit dicterait-on aux gens la façon dont ils doivent jouir ?
Et oui, le culte de la performance est stupide.
Alors si ton trip c’est de te tripoter peinarde sous la couette avec à portée de main tout ce qui peut te rendre heureuse sans te sentir obligée d’avoir recours à un/une partenaire, surtout fais à ta guise, comme tu le sens, et merde à tous les diktats !
Quelque chose m’a effleuré en lisant le début de l’article : ok, celle qui se demande si elle en a déjà eu un, c’est qu’elle en a pas eu. Mais ne peut-il y en avoir qui croient l’avoir eu, alors que ce n’en était pas un (ou pas « complet ») ? Celles-là aussi devraient continuer à essayer… Mais j’imagine que, n’étant pas frustrées (puisque croyant avoir déjà connu l’orgasme), l’impact est bien moins fort (pas d’impression de manquer quelque chose). Après tout, elles se rendront sans doute compte de leur erreur le jour où elles l’auront pour de bon.
(oui, cette réflexion ne mène nulle part, c’est juste que j’ai tilté en lisant ^^)
@Jhon – Non, au contraire, la question est très intéressante. En fait, les sensations déclenchées par l’orgasme sont très nettes. Une fois identifiées, plus de doute possible.
Il est donc en effet très possible qu’on croire avoir déjà eu un orgasme sur la base d’une approximation, mais justement, c’est cette approximation qui encourage à poursuivre l’exploration
Après un véritable orgasme, l’approximation disparaît… Ce qui
n’empêche pas de continuer, pour le plaisir de retrouver le délice de la
sensation
Et comment fait-on quand nous n’avons jamais eu d’orgasme, avec aucun de ses partenaires, même pas avec l’élu de son coeur??? (question d’une femme frustrée qui envie celles qui connaissent…et qui aimerait bien savoir pourquoi elle est exclue et qui sait aussi que pas mal de femmes sont concernées par ce problème…)
Merci! (je ne m’attend pas à une recette miracle mais un petit coup de pouce serait le bienvenu ^^)
@Laura – Eh bien on peut tenter d’en avoir un en se masturbant… Ca peut être un peu stressant ou intimidant mais ça vaut le coup d’essayer (il y a un article ici qui donne une sorte de « mode d’emploi ». Non garanti bien sûr).
Ne pas avoir d’orgasme n’est pas une maladie. Que cela génère frustration et envie, ok, mais ne vous laissez jamais dire que c’est pathologique
Maintenant, partir à la recherche d’un orgasme, ça suppose que vous
connaissiez bien le fonctionnement de votre corps, et que vous
l’apprivoisiez vous-même. Ensuite, l’idée c’est d’identifier vraiment ce
dont vous avez envie. Ce qui vous excite et vous plaît. Ca a l’air tout
con, dit comme ça, dans le genre évident, mais ce n’est pas forcément
simple.
Si on n’y arrive pas avec les doigts, on peut tenter le sextoy (non, ce n’est pas addictif, malsain etc), notamment les mini-rabbits qui fonctionnent bien, offrent une bonne régularité de vibration, bref de bons produits. Ne vous faites pas arnaquer en achetant des trucs chers ou « funs » : ciblez l’efficacité
Au-delà de 60 €, c’est du vol.
Si vous ne trouvez pas les infos dont vous avez besoin sur le site, envoyez-moi un mail, je vous filerai des bons tuyaux de lectures et d’achats
Bel article sur l’orgasme dont on parle beaucoup mais qu’on ne décrire. En fait il y en a des petits et de grands tout dépend des jours et le must c’est l’orgasme simultané avec le partenaire, mais c’est plus diffile à obtenir. Le problème c’est quand on y a goûté on a tendance a vouloir le reproduire à chaque fois, mais le corps et le mental ne sont pas toujours prêt.
J’aime aussi cet article, parce que je trouve que c’est très bien décrit. Je sais finalement ce qu’est un orgasme, mais depuis assez peu longtemps, et je n’ai jamais réussi à le décrire (en tout cas aussi précisemment).
Je suis alors dans un grand moment d’euphorie, et moi je trouve que c’est fantatisquement agréable, et il est ensuite très difficile de décrire les sensations. Mon partenaire apprécie aussi beaucoup et m’encourage à y arriver (ce qui ne m’aide pas forcément, parce qu’étant plus à la recherche de l’orgasme je me crispe et ça peut tout bloquer. En plus il faut peu de chose pour que tout retombe avant d’avoir pu y arriver). C’estvrai que maintenant je suis toujours à la recherche de l’orgasme, et ce n’est pas si facile à l’obtenir, et je n’y arrive que dans 2 positions (la position d’Andromaque, oèu je suis assise genoux pliés sur mon partenaire allongé, je me frotte énergiquement d’avant en arrière , mais il faut être bien lubrifiée pour que cela marche – et une position ou nous sommes tous les 2 debouts, face à face, moi les jambes repliés autour de lui, mais il faut que cela aille assez vite car c’est vite fatiguant comme position).
Il y a aussi certaines fois où je n’y arrive pas, mais cela n’enlève rien au plaisir (même s’il n’y a pas la cerise sur le gâteau). Ou bien on ne fait aucune des 2 positions. Généralement j’y arrive assez vite, car très excitée, ensuite on se calme et on repart pour d’autres positions.
Le soir, j’ai généralement un gros « coup de barre ».
Par contre, j’ai du mal à avoir plus d’1 orgasme. J’ai besoin de temps entre 2, et même souvent je n’arrive pas à 2, alors que mon partenaire peut lui jouir 2 fois dans le même laps de temps.
Je suis aussi à la recherche de l’orgasme quand je suis seule. Et j’y arrive avec un « sextoy » de type rabbit, c.a.d. caresse intesse du clitoris, mais avec pénétration (cela marche mieux, même si je peux y arriver avec le clitoris seul, cela prend plus de temps). Donc j’y arrive seul, mais ce n’est vraiment pas aussi agréable qu’avec un homme. C’est beaucoup plus mécanique.
Il y a un autre phénomène que j’ai connu quelques fois (mais beaucoup plus rarement), et là j’aimerais en savoir un peu plus: j’ai déjà lu qu’il existe aussi une éjaculation féminine (on parle aussi de femme fontaine). Cela m’est arrivé donc quelques fois, et je ne sais pas dire pourquoi c’est seulement quelques fois. Cela accompagne toujours un orgasme. Je sens une chaleur très importante dans le bas ventre, et nous sommes innondés, comme si j’avais pissé. Mais je ne pense pas que ce soit du pipi (en tout cas ce n’est pas le goût).
Je viens de découvrir tous ces articles supers qui rassurent.
Je n’ai jamais eu d’orgasme ni seule, ni avec un partenaire. Juste j’ai perdu le contrôle une ou deux fois mais ça me fait peur et du coup j’arrête…:( Même si après j’étais, comment, dire, au taquet pendant au moins 1h (tremblements, pourquoi ça continuuuuue?)
C’est assez bizarre comme si ça m’était insupportable de perdre le contrôle. Je pense que ca vient peut-etre de ce fameux « faux pipi » qui m’a fait me sentir très honteuse avec mon premier copain à 16 ans. (J’en ai bientôt 21)
C’est quoi ÇÀ? Cela m’aiderait peut-être à ne plus angoisser de traumatiser le pauvre garçon qui s’escrime…
Merci,
Ceci explique la perte de rythme en amazone, et le fou rire déstabilisant pour l’Homme.
Cet article vient de sauver mon honneur…
Je ne suis pas folle!!!
Pour Caro, le faux pipi c’est l’éjaculation féminine, je pense, si je ne m’abuse, aussi connu sous le sobriquet de syndrome de la femme fontaine.
ça arrive, ça aussi c’est fonction de la femme et de l’intensité de l’orgasme je crois. Je dis ptêtre une grosse connerie, mais moi alors que j’ai eu de nombreux orgasmes, je n’ai eu que très peu de réactions « faux pipi »…
Par contre les tremblements pendant une heure, j’ai jamais expérimenté. En général, et en fonction de comment ça vient, ça peut durer plusieurs minutes au maximum. Après je m’endors ou je dis « encore »!
Un bémol sur l’article : je suis pas d’accord avec le paragraphe qui intime à ne pas prolonger si on a pas réussi à jouir dans la demi-heure. Plusieurs fois, j’ai pu expérimenter des rapports « chiants » (sans plaisir orgasmique apparent) qui se sont d’un coup d’un seul mués en maxi-orgasme. A mon avis, l’orgasme vient de la manière dont on stimule. Et on peut stimuler comme un branque pendant une heure et avoir un coup de bol de deux minutes qui envoie sur la lune…
Personnellement, sur plusieurs partenaires j’ai pu remarquer que certains, seulement se sont montrés à la hauteur de mon clitoris – puisque c’est de là que ça vient visiblement – en pénétration.
Cependant, j’aimerai bien qu’on m’explique l’orgasme en pénétration anale. ça a aussi un rapport avec le clito ?
Bonne soirée
[...] [...]
Le faux pipi, ils en parlent ici pas trop mal : http://www.psychologies.com/Couple/Sexualite/Plaisir/Articles-et-Dossiers/Sommes-nous-toutes-des-femmes-fontaines
je connais des hommes que ça enchantent (d’autant que certains connaissent via la pornographie), d’autres que ça embarrasserait.
Tout récemment, ça m’est arrivé aussi, mais ce n’était pas accompagné d’orgasme. Par contre, à chaque fois, les rapports suivants dans l’heure ont continué à gagner en intensité. Voire à atteindre un seuil très étrange, sans pic mais à une hauteur vertigineuse, ou je perdais effectivement le contrôle…
Parallèlement, depuis quelques temps, j’ai de plus en plus de mal à avoir un simple orgasme net et précis, même avec un vibro : les rapports durent, et c’est bon, et je voudrais que ça vienne, et ça monte mais ça recule sans arrêt (comment veux tu comment veux tu). J’ai l’impression que ça peut durer des heures.
Cela dit, je traverse alors pas mal de faux-orgasme, c’est à dire des moments de satiété, et j’ai l’impression d’être longtemps « en haut de la vague ». Évidemment, ayant eu des orgasmes plus ou moins facilement selon les années, le partenaire, la saison et la contraception, ça ne m’inquiète pas vraiment, mais parfois ça me contrarie : moins j’y arrive, plus je me bloque. Je sais que ça reviendra plus facilement quand, paradoxalement, j’y aurais un peu renoncé. Je profite aussi – souvent – de ce que mon partenaire ne déprécie pas la participation d’un vibromasseur… mais c’est si long à venir que ça m’énerve.
Et quand, seule, j’ai un orgasme pas trop laborieux, il est souvent décevant. Mais là encore, je crois que c’est lié à la période et à l’attente que l’on a des rapports avec celui qui nous remue le ventre (au sens figuré).
Pour parenthèses, j’ai remarqué pour moi un effet très net des vidéos pornographiques sur ma vitesse pour atteindre l’orgasme : si je trouve la bonne vidéo, avec mon vibromasseur, je peux avoir un orgasme en moins de 3 minutes, alors que sans vidéo, j’ai besoin de 20 à 30 minutes, avec le même outil…
Bon, en me relisant je me rends compte que c’est un peu touffu et confus, mais le sujet est sans doute inépuisable.
)
Il y a un film assez sympa autour -entre autre – d’une femme lancée dans cette quête : « Short Bus » – je vous le conseille (c’est plein de sexe explicite et pas que hétéro, soyez prévenus !
PS : je lis beaucoup de témoignage genre « j’ai eu mon premier orgasme à 15 ans » « à 18″ … mais cela veut dire quoi ? Que la masturbation n’apporte pas d’orgasme ? Qu’il n’existe qu’à 2 ?
)) Ah… mais attends : c’est pour ça qu’il y a des vibros canard ? Alors
je fais quoi, j’en achète un et je le laisse trainer dans la maison ?
))
Pour ma part, je me souviens des pics de plaisir lors de masturbation, donc au plus loin de mes souvenirs, vers 5 ans !
C’est vrai, ça n’a pas la même dimension qu’avec quelqu’un et c’était peut-être moins fort qu’avec un vibro (mince, on devrait avoir accès aux vibros enfants, puisqu’il n’y a pas d’accoutumance, non ? Je suis sûre qu’il y aurait moins de pb d’endormissement